Orgue et Poésie en hommage à Max Bobichon. – Les Concerts de la Croix-Rousse

Natsumi Sawa, orgue – Astrid Fisset, récitante

De grandes pièces d’orgue jouées par Natsumi Sawa sur le magnifique instrument de l’église Saint-Denis, accompagnées de poésies dites par Astrid Fisset et d’illustrations visuelles, c’est le concept original imaginé par Yves Jaffrès pour ce concert exceptionnel en hommage à Max Bobichon (1930 – 2023).

Dimanche 11 Février 2024 à 16h00

Église Saint-Denis

Présentation

Ce concert d’orgue se veut un hommage au père Max Bobichon, qui a été aussi curé de la paroisse de Saint-Denis de 1982 à 1987. Né en 1930, il nous a quittés le 25 mai dernier à l’âge de 93 ans, au bout d’un long chemin aux activités et centres d’intérêt variés. Beaucoup d’entre nous l’ont bien connu et savent tout ce qu’ils lui doivent. Parmi ses nombreux ouvrages, nous retenons ici son recueil de prières et poèmes, intitulé Eaux douces.

Les choix que nous avons faits donnent une petite idée de la variété des sujets qui l’ont inspiré. Max se définissait comme un « Prêtre du diocèse de Lyon » : d’où ses poèmes sur Lyon, la Croix-Rousse et la Saône. Passionné de photographie, il aimait aussi la nature, et il vibrait à tous les problèmes de notre monde (par exemple, la tragédie des enfants d’Izieu). Il se sentait comme tissé de la dérision d’un Arlequin par la multitude de nos contradictions et il ne manquait pas d’humour ! Parmi tous les voyages effectués, nous retenons celui qui le mena sur le chemin du Poverello d’Assise et de sa joie intime.

La ferveur mariale du prêtre de Lyon s’exprime dans son hymne à Fourvière ; le chrétien attend comme un veilleur la venue du salut. Et celui-ci devra passer par le drame de la Passion au travers d’une belle méditation sur la Pieta. Malgré les malheurs et les scandales de notre monde, Max se confie en définitive à la « lumière éblouissante » de Pâques.

Tous ces textes seront illustrés par des pièces d’orgue, des photographies et des reproductions de peintures et de vitraux d’artistes de la Nouvelle Ecole de Paris, avec des oeuvres non figuratives de Roger Bissière (1886-1964), Alfred Maneissier (1911-1993), Jean Le Moal (1909-2007), et de son ami le Lyonnais Jean Couty (1907-1991).

Yves Jaffrès

Les textes et poèmes du concert

De nombreux spectateurs nous ont fait part après le concert de leur souhait de connaître les poèmes de Max Bobichon qui ont été dits. Nous sommes heureux de vous les présenter ici accompagnés de l’hommage de Mgr Alain Planet.

Lettre de Mgr Planet

L’essentiel est invisible

« L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur »

Heureux, petit prince qui a trouvé les mots indispensables pour analyser la vie.

Déjà Saint Paul parlant d’Abraham avait écrit « il quitta sa patrie à l’appel de Dieu, comme s’il voyait l’invisible ; il partit pour une terre inconnue »

Pour ma part, je crois que la poésie est analogue à la foi. Il faut accepter l’invisible pour accueillir le Mystère.

Merci à Jean Vanel, mon frère en poésie.

Il y a une parole qui, rétrospectivement m’a révélé le chemin que j’ai suivi,cette parole l’est venue de Christian Bobin, c’est avec émotion que je l’évoque : il a eu l’amitié de me qualifier d’ «amoureux de l’invisible ».

Puisse telle ou telle goutte d’eau douce attendrir votre cœur et l’ouvrir à l’invisible.